Battue, mais non peignée du vent,
car sans le moindre cheveu, rien de vert qui émerveille, d’illusoire oasis,
ratissée par la constante soufflerie de la machine à air, un simple caillou
sorti des eaux.
La résistance aux vagues produit
un peu d’écume, et transforme leur ondulation.
Y marcher ? au moins
que le dessin ciselé du rivage occupe un peu l’œil, ou tous ces cailloux l’ennuieront.
Mais la traversée de long en
large de ce grand caillou assèche à ce point le regard qui ne voit plus que
reliefs et éboulements grisâtres où se poser. L’uniformité en vient à annuler
la curiosité.
Posés sur le sable gris, au
milieu des gravas d’un vomissement terrestre qui la fit naître, sous l’alizée
infatigable, réduits à l’expérience élémentaire des champs de pierre sous la
lune, cratères au vent, sans arbres. Une fragmentation poursuivie jusqu’au
sable. Effritement sous le coup de l’air, du sel.
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